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L’amour est la nourriture

« Ta question est : ‘Peux-tu parler de l’art de se nourrir soi-même avec l’amour?’ Un tel art n’existe pas, parce qu’il n’y aucun effort à faire. L’amour est la nourriture. Mais l’humanité a été tellement trompée par ses dirigeants, que personne ne connait les espaces les plus intimes de son être. L’amour en soi est la nourriture. Plus tu aimes, plus tu trouveras des espaces plus profonds d’où l’amour naît sans cesse et s’élargit autour de toi comme une aura.

Ce genre d’amour n’a pourtant été autorisé par aucune culture. Elles ont repoussé l’amour dans un tunnel bien étroit: tu peux aimer ta femme, ta femme peux t’aimer ; tu peux aimer tes enfants, tu peux aimer tes parents, tu peux aimer tes amis. Et elles ont profondément enraciné deux choses dans l’être humain. La première, c’est que l’amour est quelque chose de très limité – pour les amis, la famille, les enfants, le mari, la femme. Et la deuxième, c’est qu’elles ont déterminé qu’il y avait plusieurs genres d’amour.

Tu aimes d’une façon quand tu aimes ton mari ou ta femme ; et tu dois aimer d’une autre façon tes enfants, et autrement encore tes anciens, ta famille, tes professeurs, et puis d’une autre façon tes amis. La vérité pourtant est que l’amour ne se laisse pas classer en catégories comme il l’a été pendant toute l’histoire de l’humanité. Ces cultures ont eu leurs raisons pour répartir ainsi l’amour, mais ces raisons sont laides et inhumaines, parce qu’à travers ces divisions elles ont tué l’amour...

La raison pour laquelle toutes les civilisations ont insisté pour le diviser, c’est qu’elles ont très peur de l’amour, et que s’il y a un amour existentiel, alors cet amour ne connait pas de frontières – alors tu ne peux plus dresser les Hindous contre les Musulmans, ni les Protestants contre les Catholiques. Et puis tu ne peux pas te limiter en disant que tu ne peux pas aimer cette personne parce qu’elle est juive, chinoise. Les dirigeants de ce monde voulaient le diviser, mais pour diviser le monde, ils ont dû procéder à une division fondamentale, celle de l’amour. »

Les sentiments ne sont pas en pierre, ils sont semblables aux fleurs du rosier

« Dans l’être humain il y a trois niveaux : celui de sa physiologie, de son corps, celui de sa psychologie, de son mental, et celui de son être, son soi éternel.

L’amour peut exister sur ces trois niveaux, ses qualités pourtant seront différentes. Au niveau de la physiologie, du corps, il n’est que sexualité. Tu peux l’appeler amour. Parce que le mot amour a l’air poétique, joli. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des gens appellent leur sexualité amour. Le sexe est biologique, physiologique. Ta chimie, tes hormones – tout ce qui est physique y est impliqué…

Seuls un pour cent des gens connaissent un peu plus sa profondeur. Les poètes, les peintres, les musiciens, les danseurs, les chanteurs possèdent une sensibilité, qui leur permet ainsi de sentir au-delà du corps. Ils peuvent ressentir les beautés du mental, les sensibilités du cœur, parce qu’ils vivent eux-mêmes à ce niveau...

Un musicien, un peintre, un poète habite un autre niveau. Il ne pense pas, il sent. Et comme il est dans son cœur, il peut sentir le cœur d’autrui. D’habitude cela, on l’appelle l’amour. C’est rare. Je dis bien un pour cent, et de temps en temps seulement.

Pourquoi n’y a-t-il pas beaucoup de gens qui vont vers le second niveau, alors qu’il est tellement beau? Il y a un problème : tout ce qui est beau est aussi délicat. Il n’est pas en acier. C’est plutôt un verre fragile. Une fois qu’un miroir tombe et se casse, il n’y a plus moyen de le recoller. Les gens ont peur de s’aventurer dans les espaces délicats de l’amour, parce qu’à ce stade, l’amour est merveilleusement beau, mais aussi très vulnérable. Les sentiments ne sont pas en pierre, ils sont semblables aux fleurs du rosier…

Les poètes, les artistes sont connus pour tomber amoureux presque chaque jour. Leur amour ressemble à la fleur du rosier. Lorsqu’elle fleurit, elle sent si bon, elle est tellement vivante, elle danse dans le vent, la pluie, le soleil, offrant sa beauté. Peut-être sera-t-elle fanée le soir, mais tu ne peux rien y faire. L’amour du cœur, au plus profond, est comme une brise qui passe dans ta chambre, qui amène sa fraicheur, et ensuite s’en va. Le vent ne peut pas rester dans ta main. Très peu de gens sont assez courageux pour vivre d’instant en instant et changer leur vie. D’où leur choix d’un amour sur lequel ils peuvent s’appuyer.

Je ne sais pas quel genre d’amour tu connais – c’est probablement le premier, peut-être le second. Et est ce que tu as peur de ce qui va arriver à ton amour lorsque tu atteindras ton être ?

L’amour disparaitra, certainement – mais tu ne seras pas perdant. Un nouveau genre d’amour verra le jour, un amour qui n’arrive sans doute qu’à une personne sur un million. Cet amour là ne peut s’appeler que l’état aimant. »

Osho, From Death to Deathlessness, Talk #17

Pour continuer à lire en anglais, cliquez ici.

Seuls l’amour et son échec peuvent te projeter à l’intérieur

« Je suis pour l’amour. Pendant toute ma vie j’ai enseigné en faveur de l’amour. C’est étrange, mais je suis un homme excentrique. Je t’ai enseigné à rechercher l’amour, parce que je sais qu’ à moins d’arriver à ce point décisif, où l’enfer c’est l’autre, tu ne pourras jamais devenir religieux.

Je ne suis pas pour l’amour. Tout mon effort est d’aller vers la religiosité.

Les pseudo-religions n’offrent que des formules toutes faites, mais moi je veux te donner une expérience authentique – or je ne peux pas le faire… Je ne peux que te montrer le chemin, t’expliquer ce qui se passe, et ensuite te laisser libre de l’expérimenter, si tu veux.

Si ton amour n’a pas échoué, alors tu n’es pas assez mûr pour la religiosité. Tu es encore impubère. Quel que soit ton âge, cela n’a pas d’importance ; soixante, soixante-dix ans. Si tu espères toujours la réussite de l’amour, alors tu es encore mineur. Mais si tu te rends compte de cela, totalement, que c’est contre-nature, et que l’existence ne fonctionne pas ainsi…Tu es toi, l’autre est l’autre.

Si tu veux gouter l’expérience de l’existence, tu ne peux pas le faire via autrui. C’est un saut direct en toi-même, via toi, à travers toi.

Seuls l’amour et son échec peuvent te projeter à l’intérieur. Rien d’autre ne peut te porter à l’intérieur, parce que tout le reste est bien au dessous de l’amour. »


Texte d’

Osho


❤️ Laurence Simonnet

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